FACETTES COMTOISES
Collaborateur : Michel LESCOFFIT
Éditeur : Cart
Prix : ÉPUISÉ
Nombre de pages : 143 pages
Année : 1995
Le peintre Michel LESCOFFIT est né le 10 Août 1924 à Besançon. Il peint de la lumière depuis cinquante ans.
L'historien Jean-Louis CLADE est né le 5 Février 1947 à Neuvelle-lès-la-Charité. Il fouille et fait revivre le passé depuis plus de vingt ans.
Une passion, la Franche-Comté, avec la diversité de ses paysages, la richesse de son histoire et de ses traditions, les unit. Le peintre éternise par la couleur qui chante et change au gré des saisons, des sols et des heures, l'immuabilité des campagnes comtoises, ses monts, ses plaines, ses villages. L'historien y plante la durée, la vie des hommes à travers le malheur des guerres, à travers les joies de la paix retrouvée, dans la force de leur créativité.
Le résultat ? Une amitié pour offrir aux amoureux des couleurs et de l'histoire comtoise -histocolorisme- ce bel ouvrage, format 30 x 22,5 cm de 152 pages, textes et 33 reproductions couleurs sur papier couché de 180 gr, couverture cartonnée avec jaquette pelliculée.
Ouvrage préfacé par Michel WORONOFF, président de l'Université de Franche-Comté, et Georges JEANNEY, ancien président de Micronora.
Extraits
Une promenade haute en couleurs pour découvrir les paysages,
l'histoire et les activités de la Franche-Comté
La Franche-Comté est peu peuplée puisque guère plus d'un million d'habitants y vivent, et la densité, très inégale sur cette terre au relief et au climat difficiles, ne dépasse pas les 67 habitants par kilomètre carré (France: 100).Y travaillent moins de 500.000 actifs, dont environ 60.000 étrangers (1990).
Pourtant, au regard de cette population somme toute peu importante, c'est la première région industrielle de France. Avec l'horlogerie et la métallurgie, son industrie s'appuie sur une tradition ancienne. Les structures sont très diversifiées : à côté des grandes firmes implantées sur l'axe du Doubs et autour de l'agglomération bisontine, ainsi que dans l'aire Belfort-Montbéliard, pullule une constellation de P.M.E. autour des centres secondaires comme Pontarlier, Morteau, Dole-Tavaux, Champagnole, Lons-le-Saunier, Vesoul, Gray, Lure ... D'autres enfin ont su se noyer dans les paysages ruraux. Ces entreprises présentent également une gamme très large de production. L'ensemble de ce secteur emploie 40 % des actifs.
La forêt et les arbres des vergers sont une féerie qu'exprime la palette changeante des couleurs saisonnières. Aux verts tendres du printemps que ponctuent de boules blanches les merisiers en fleurs, succèdent les verts soutenus de l'été ; dans les vergers de la région de Fougerolles, les cerisiers s'accordent aussi une symphonie en blanc pendant que, dans les moindres recoins de Comté, les arbres fruitiers confondent à profusion le rose au blanc.
Quand vient le vent d'automne, la palette s'enrichit de teintes multiples mêlant les jaunes dorés aux ocres les plus foncés, aux roux moins éclatants, aux rouges flamboyants avant que ne commence la pluie légère des feuilles dans la lumière brumeuse, celle brusque des hêtres, celle plus lente des chênes. La vigne aussi, au long des pentes, allume ses flammes jaunes aux reflets cuivrés. Et les vastes prairies suivent la mode saisonnière: jonquilles en vaste tapis,narcisses, renoncules, reine-des-prés ... colchiques nostalgiques.
En montagne, l'hiver selon ses caprices peut être fête quand, sous le soleil, la neige noie de blanc les vaux et les monts, accrochant, en festons épais comme des manchons de laine, ses pétales aux aiguilles des sapins ou aux branches dépouillées. Dans la plaine, le plus souvent, l'hiver se vêt de gris, gris des plateaux et des vallées saônoises, gris du ciel, des champs, des forêts dénudées, gris même des pâturages que voile le gris des brumes.