SI LA COMTÉ M'ÉTAIT CONTÉE
Éditeur : Cabédita
Prix : 23,50€
Nombre de pages : 189 pages
Années : 1990 / 1995 / 2001 / 2006 / 2011
Cet ouvrage présente l'histoire de la Franche-Comté, des origines à nos jours. Terre de passage, longtemps tiraillée entre l'est et l'ouest, la province a été le théâtre d'événements souvent complexes. L'auteur a réalisé un minutieux travail sélectif afin de ne livrer que l'essentiel, sans négliger pour autant les aspects économiques, sociaux et culturels.
Dans sa préface, François Vion-Delphin, professeur à l'Université de Franche-Comté, écrit : «Jean-Louis Clade prend le lecteur par la main, le conduit sur les sentiers parfois difficiles d'une histoire foisonnante, dont il rend les grandes lignes aussi compréhensibles que familières. Trouvant les mots qu'il faut, les images qui marquent, il lui fait partager la passion que lui inspire sa belle Comté.»
Agrémenté de nombreuses illustrations bien choisies, l'ouvrage est devenu un classique accessible à tous. Preuve incontestable de son succès et de son utilité, nous en sommes à la cinquième édition de ce livre passionnant.
LE XVIIe SIÈCLE : LE TEMPS DES CONQUÊTES
LA GUERRE DE DIX ANS (1636-1644)
En mai 1636, les troupes françaises, commandées par le prince de Condé, franchissent la Saône et mettent le siège devant Dole. Richelieu pense que la capitale comtoise sera rapidement investie et le pays tout aussi rapidement conquis. La province sera alors rattachée à la France ... C'est compter sans la résistance des Dolois et plus généralement des Comtois.
La résistance des Dolois
La ville dispose d'un excellent réseau de fortifications. Si Louis de la Verne, commandant la place, n'oppose, aux 150000 hommes de l'armée ennemie, que 4000 combattants, ceux-ci sont confiants en une victoire que Dieu ne peut leur refuser. La collégiale de Dole n'abrite-t-elle pas une des hosties du miracle de Faverney ? Toute la population participe à la défense de la cité. L'archevêque de Besançon, Ferdinand de Rye, gouverneur de la Comté, malgré ses quatre-vingts ans passés, parcourt chaque jour les remparts, l'épée au côté. Des parlementaires, comme Jean Boyvin ou Antoine Brun, donnent eux aussi l'exemple et galvanisent les énergies. Les assauts successifs des Français sont repoussés et les mines creusées sous les murailles ne sont d'aucun effet.
La situation des Dolois devient pourtant de jour en jour plus préoccupante. Les vivres et les munitions manquent. La peste exerce ses ravages. Le 7 août, la foudre abat le clocher déjà bien ébranlé par les bombardements. Le moral des combattants est au plus bas alors que l'armée de secours tant attendue, qu'a formée le marquis de Conflans aux environs de Salins, ne se manifeste toujours pas, préférant attendre les renforts lorrains et impériaux.
Le 14 août enfin, le prince de Condé lève le siège qui a duré près de trois mois et dirige son armée sur la Picardie contre les Espagnols. Le 15 août, Charles de Lorraine pénètre dans Dole libérée qui fête sa victoire. Pourtant, la guerre n'est pas encore terminée.
Rééditions