BELFORT ET SES ENVIRONS
Collaborateurs : Ouvrage collectif
Éditeur : Gallimard
Prix : 25 €
Nombre de pages : 312 pages
Année : 1999
Le mot de l'auteur : Il s'agit d'un guide touristique qui permet de visiter la Franche-Comté sous toutes ses facettes.
Eaux vives et eaux douces
Grandes voies d'eau comme le Doubs, la Saône ou l'Ognon, innombrables rivières au cours plus modeste jaillissant et bondissant en cascades, étangs et lacs qui s'étirent entre des rives boisées ...
A l'ombre des forêts
Assurant la subsistance d'une grande partie de la population franc-comtoise au fil des siècles, la forêt, omniprésente et variée, réjouit le promeneur.
Une terre industrieuse
Pipes de Saint-Claude, lunettes de Morez, jouets de Moirans, microtechnique à Besançon, entreprise de la région Belfort-Montbéliard ... La Franche-Comté est une région dynamique aux multiples savoir-faire.
Clochers comtois et retables ...
Dévastée par les guerres que lui imposa le royaume de France avant de l'annexer, la région vit l'architecture classique s'imposer en force dans les églises ... et se singulariser dans la saline d'Arc-et-Senans.
Gastronomie comtoise
L'exceptionnelle palette de salaisons, de vins et de fromages ravira les papilles du visiteur.
Informations pratiques ...
Et une sélection d'Alain Bradfer pour le gîte et la table.
Extraits des articles rédigés par J.-L. Clade
Les fortifications (La ceinture fortifiée de Belfort) dans l'ouvrage "Architecture"
Le "Grand Couronné" (1637-1648)
Ses fronts bastionnés et son fossé gigantesque, taillé à même le roc, bloquaient l'approche du château à l'est et au sud. Il fut couvert et aménagé sous Louis XVI pour y abriter un corps entier de cavalerie On l'appela le «Grand Souterrain» .
Les travaux de Vauban (1687-1705)
Il doubla la surface de la cité pour qu'elle pût accueillir plus de troupes, dévia le cours de la Savoureuse afin de bâtir le «grand ouvrage à cornes de l'Espérance . Il l'adapta au relief, érigeant des enceintes pentagonales bastionnées ; des demi-lunes en défendirent les flancs.
Sur de vastes glacis, il ouvrit la porte de France au milieu de l'enceinte ouest tandis que la porte de Brisach (ci-contre) regardait vers l'Alsace. Le château fut protégé par un ouvrage à cornes ; des casemates de flanquement renforcèrent le " Couronné ».
Le camp retranché" (1815-1840)
Le général Lecourbe fit établir des redoutes en avant de la place, depuis le lieudit la Justice, à l'est, jusqu'aux routes de Paris et de Lyon à l'ouest. Il fit doubler cette ligne de défense au nord, vers le ballon d'Alsace et, au sud, vers Montbéliard. En 1818, le général Haxo améliora le camp retranché grâce à une ligne de défense supplémentaire pour le château, des escarpes profondes et de nouveaux glacis, larges de 15 à 200 m pour mieux protéger l'enceinte extérieure.
Des environs de la vallée du Dessoubre aux plateaux ; de Vercel à Nancray...
LA VIERGE OUVRANTE
La curieuse église de Leugney abritait naguère une originale Vierge à l'Enfant du XVIe siècle, désormais conservée au musée des Beaux-Arts de Besançon. Cette statue en bois polychrome ( ci-contre ), s'ouvre sur une représentation de la Trinité. Les Vierges ouvrantes sont très rares ; on connaît celles de Palau-del-Vidre (Pyrénées orientales) et d'Anost dans le Morvan, conservée au musée Rolin, à Autun.
ORCHAMPS-VENNES
Longtemps considéré comme la "capitale" du val de Vennes ce bourg possède maintes MAISONS DE MAITRE. L'EGLISE, rebâtie au début du XVIe siècle avec l'aide des Granvelle présente un mobilier riche et varié ; les boiseries du choeur et la chaire, du XVIIe siècle, sont attribuées aux Monnot, sculpteurs de la région. Le chemin de croix, réalisé par Gabriel Saury entre 1947 et 1949, est d'un réalisme si saisissant que le Saint-Office exigea un temps son retrait.
On pourra également visiter un MUSÉE DE L'OUTIL À BOIS
De VERCEL à NANCRAY
VERCEL. Détruit en 1639 par les Suédois, le village fut reconstruit en 40 ans, mais le château ne fut pas relevé. L'ÉGLlSE, réédifiée après le grand incendie de Vercel (1718), possède un mobilier magnifique et complet, sculpté par une famille de menuisiers-ébénistes, les Poyard, qui firent don de la chaire à la paroisse. Les foires aux bestiaux de Vercel furent les plus importantes de Franche-Comté. On admirera dans le bourg quelques BELLES FONTAINES, des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles.
BELMONT. Poursuivant vers le nord, on atteint ce village,patrie de l'écrivain Louis Pergaud, né en 1882 dans l'école où son père était instituteur. Un petit musée (LA MAISON PERGAUD) lui est consacré dans l'ancien presbytère.
LEUGNEY. Ce hameau possède une belle ÉGLISE rurale romane dont la partie la plus ancienne, le clocher, date du XIIe siècle.
LA GROTTE DE LA GLACIÈRE. Célèbre pour la glace naturelle qui s'y formait jadis, elle recèle une belle collection de minéraux.
MONASTÈRE DE lA GRÂCE-DIEU. En 1139, des cisterciens de l'abbaye de la Charité (Haute-Saône) édifièrent un monastère dans un évasement du défilé où coule l'Audeux. En 1789, il fut confisqué et vendu à un maître de forges qui y fit fondre le minerai. En 1844, des moines revenus d'exil achetèrent les bâtiments et, en 1880, l'abbaye, relevée de ses ruines, abritait 50 religieux.
Après un nouvel abandon en 1909, l'édifice retrouva une vocation industrielle ... Mais, en 1927, l'ordre des Bernardines de Besançon s'en porta acquéreur. Ces moniales occupent toujours le couvent, dont une partie peut être visitée.
NANCRAY. Cet itinéraire s'achève à Nancray, aux portes de Besançon. L'abbé Jean Garneret décida d'y créer en 1982 un MUSÉE DE PLEIN AIR DES MAISONS COMTOISES. Des maisons caractéristiques furent démontées puis rebâties à l'identique sur le site, où leur environnement fut aussi reconstitué. Ce «musée» original permet d'appréhender la diversité de l'habitat traditionnel de Franche-Comté.